A la veille des Jeux Olympiques et paralympiques de Paris 2024, la pratique physique et sportive apparaît de plus en plus comme un enjeu de santé publique.
Cependant, ce serait une erreur de penser uniquement à la pratique sportive de manière organisée, dans les clubs ou fédérations ; ou de manière plus individuelle (footing du dimanche matin, marche sportive, randonnée, etc.). L’activité physique représente toutes les activités non sédentaires, aussi bien les trajets maison école ou lieu de travail, à pied ou à vélo, les activités domestiques de ménage ou de jardinage, les balades ou sorties non véhiculées, monter des escaliers, porter les courses, ainsi que toute autre activité non statique.
Nos activités quotidiennes, que nous soyons enfants, adolescents ou adultes, sont de plus en plus sédentaires, c’est-à-dire que le temps passé chaque jour en position assise ou allongée, notre corps au repos, tend à prendre de plus en plus de place. Les facteurs sont multiples et beaucoup pointent du doigt les écrans, le tout numérique, les services de livraison à domicile ou les interactions sociales via les réseaux. Cependant, nos modes de vie ne sont pas les seuls à mettre en cause, tant l’organisation urbaine, la concentration dans les grandes villes, la réduction des surfaces d’habitation ou le manque d’espaces publics aménagés contribuent également à une plus grande sédentarité.
Aujourd’hui, de nombreuses études montrent que ce manque d’activité physique a un impact négatif à court et long terme, à la fois sur notre santé physique et sur notre santé mentale. Pourtant, les Français, et en particulier nos publics, les jeunes, ne bougent pas assez et considèrent le sport comme une activité secondaire, non nécessaire à un bon équilibre physique et mental. Ainsi, pour reprendre les mots de Michel Cymès, porte-parole santé de Paris 2024 : « Une jeunesse sédentaire, c’est une vieillesse grabataire ».
Parler des enjeux du grand âge à des adolescents n’a que très peu de sens, surtout si on souhaite les motiver à un changement de comportement. C’est pourquoi le Crips IdF a choisi d’orienter son action vers les bénéfices directs d’une activité physique régulière, bienveillante et inclusive, en insistant notamment sur l’esprit de partage, l’apaisement individuel, la coopération, l’inclusion et la facilité d’accès.