La réduction des risques et des dommages (RdRD) pour l’alcool et le cannabis

Date de création : 25/03/2024
Date de modification : 03/04/2024

L’objectif du débat sur les risques liés à la consommation de produits est d’informer les jeunes sur les dangers liés à ces consommations.
Afin de maintenir la discussion ouverte et que les jeunes ne se sentent pas infantilisés ou qu’ils ne se «ferment» pas au débat, nous vous proposons d’aborder la problématique sous l’angle des méthodes qui permettent de réduire cette part de risque, si on décide malgré tout de consommer.

Conseils de réduction des risques et des dommages généraux

S’appliquent à tout type de consommation

Bien manger et s’hydrater avant, pendant et après la consommation: avoir l’estomac vide avant une consommation risque d’accélérer les effets du produit et augmente le risque de malaise.
S’entourer de personnes de confiance et bienveillantes et prendre soin de son entourage: si on décide d’expérimenter une drogue, il est important d’être entouré de personnes de confiance, qui ne nous laisseront pas seuls en cas de problème. Cela s’applique également à soi-même: être avec les autres la personne que l’on aimerait avoir près de nous en cas de problème.
Vérifier son état émotionnel avant de décider de consommer et ne pas consommer pour se sentir mieux: en effet, l’un des grands volets de l’addiction réside dans la prise d’un produit pour gérer ses émotions. D’autre part, les drogues agissent souvent comme un catalyseur des émotions : si on se sent triste avant de consommer, cette tristesse va s’accroitre avec la consommation de produits.
Ne pas consommer pour faire comme les autres: tout le monde n’est pas égal face à un même produit, il est donc important de ne pas essayer de se calquer sur les consommations des autres car cela risque de conduire à un badtrip voire une surdose.
S’informer des risques d’interactions entre substances et éviter les mélanges de produits : les effets de deux produits consommés ensemble (ex: alcool et cannabis) ne vont pas s’additionner mais se multiplier. Les risques de malaise sont donc importants en cas de mélange.
Ne pas prendre d’initiatives engageant la motricité lors des consommations (conduite, vélo, trottinette, sport...) : la consommation de drogues altère la perception des distances, la capacité d’anticipation, le jugement, les réflexes... entre autres!
Ne pas avoir une consommation quotidienne: une consommation qui devient régulière voire quotidienne est un signe d’accoutumance menant à l’addiction.
Parler de sa consommation à un professionnel pour être accompagné: un simple rendez-vous n’engage à rien, permet d’évaluer sa consommation et de discuter des options pour réduire / arrêter ses consommations avec un professionnel bienveillant.
Attention aux rapports sexuels à risque: lors de soirées où l’on consomme des produits, les risques sont plus importants, il est donc recommandé de prévoir préservatifs et lubrifiant, au cas où! Si cela ne sert pas directement à la personne, ça pourrait servir à quelqu’un d’autre.

Conseil de réduction des risques et des dommages

Alcool

Éviter l’absorption de grandes quantités d’alcool en peu de temps: l’alcoolisation ponctuelle importante (API) ou «binge drinking» est une pratique consistant à ingérer de grandes quantités d’alcool en peu de temps afin de maximiser le rapport coût/ivresse. Elle est souvent associée à d’autres pratiques telles que la consommation d’alcool à jeun. Toutes ces pratiques présentent d’importants risques pour la santé et peuvent conduire à des malaises voire des comas éthyliques.
Respecter les doses standard: il s’agit des doses de référence qui permettent de limiter chaque verre d’alcool servi dans un lieu public (ex: bar) à 10 g d’alcool pur. Cela s’applique quel que soit le type d’alcool, ainsi: 25 cl de bière à 5° = 12,5 cl de vin à 10° = 3 cl d’alcool distillé à 40°.
Boire de l’eau (de préférence) ou des softs entre chaque verre d’alcool: cette méthode permet à la fois de réduire le rythme de consommation d’alcool en introduisant un élément désaltérant entre les consommations, mais également de se réhydrater et réduire les risques de «gueule de bois» survenant le lendemain des consommations.
Seul le temps permet de faire baisser le taux d’alcoolémie: comptez plus de 1h par verre standard (dose bar) absorbé pour ramener le taux d’alcoolémie à zéro. Et on compte à partir de l’heure du dernier verre.
En cas de déshydratation («gueule de bois») : boire un soluté de réhydratation orale (ou en fabriquer un avec beaucoup d’eau, un peu de sucre et une pincée de sel). Éviter les repas trop gras (votre foie est déjà bien débordé).
L’alcool fait baisser la température corporelle: ne pas laisser quelqu’un qui a bu dans le froid car il risquerait l’hypothermie.
Participer au défi «janvier sans alcool»: cela permet de prendre conscience de sa consommation, faire une pause après les fêtes (ou à tout autre moment de l’année) et ressentir les bienfaits de la non consommation d’alcool pour le corps. Ce peut également être une bonne occasion de se remettre au sport!
Recommandation de Santé Publique France: boire maximum 2 verres d’alcool par jour et pas tous les jours. Pas plus de 10 verres par semaine. Avoir des jours dans la semaine sans consommation.

Conseil de réduction des risques et des dommages

Cannabis

Abstinence préprogrammée: pour les consommateurs réguliers de cannabis, prévoir un jour par semaine + une semaine par mois + un mois par an sans consommation. Cette méthode permet d’éviter d’entrer dans un processus d’addiction ou de se rendre compte que l’on est déjà dans cette situation et mettre en place les éléments nécessaires pour y remédier.
Éviter la combustion: cela permet de réduire les risques de cancers des voies respiratoires. Plusieurs méthodes existent pour cela telles que le vaporisateur, la VAPE, l’infusion, les gâteaux... Attention cependant car lors de l’ingestion de cannabis, les effets sont plus importants et durent plus longtemps!
En cas d’ingestion: prendre une petite dose et attendre une heure pour voir les effets avant d’en reprendre ou pas. Attention également à un effet du cannabis qui consiste à donner faim: prévoir des choses à manger autres que l’élément contenant du cannabis, au risque de voir la concentration de THC dans son organisme augmenter et de faire un malaise.
Ne pas inhaler profondément la fumée ou retenir la fumée dans les poumons : cette pratique n’augmente pas les effets du THC contrairement aux idées reçues. Par contre elle augmente les risques de malaise et de cancer des poumons.
Éviter les pipes à eau, bangs, narguilés: il s’agit des modes de consommation les plus cancérogènes. Les risques de malaise sont également accrus dans ce type de consommations.
Si la personne est angoissée après avoir consommé du cannabis: trouver un coin calme et aéré, manger un fruit ou boire une boisson sucrée, respirer calmement et ne pas paniquer. Demander l’aide d’une personne de confiance et si le malaise persiste, appeler le 15.

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La réduction des risques et des dommages (RdRD) pour l’alcool et le cannabis

Conseils de réduction des risques et des dommages généraux

S’appliquent à tout type de consommation

Conseil de réduction des risques et des dommages

Alcool

Conseil de réduction des risques et des dommages

Cannabis

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